Montpellier – page 4

Une fois Montpellier pacifiée, la noblesse fait construire de nombreux hôtels particuliers très élégants dont l’architecture est très caractéristique. L’hôtel de Guidais, exemple type du classicisme languedocien, est considéré comme l’un des plus beaux et est visible à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Ce fut la dernière résidence d’Hompech, l’avant-dernier Grand Maître de l’ordre de Malte.

La place de la Comédie et l’Arc de triomphe datent du XVIIe siècle. Ils ont été dessinés par l’architecte Augustin-Charles d’Aviler comme c’est également le cas de la place Jean Jaurès construite à l’emplacement de l’ancienne église Notre-Dame des Tables, détruite au XIVème siècle, et de la promenade royale du Peyrou construite en l’honneur de Louis XIV, à l’extérieur des fortifications.

Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du XVIIIème siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, il a été inauguré et mis en service le 7 décembre 1765. Il aboutit au château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou, une œuvre de l’architecte Jean-Antoine Giral.

Le développement de la viticulture au XIXème siècle favorise les nouvelles fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable sujette à une grande sensibilité au développement culturel.

Le maire de la ville, le marquis de Dax d’Axat, premier président de la société des Beaux-arts et le baron Fabre fondent le plus important musée d’art de la ville, le musée Fabre qui ouvre au public en 1828. Ce musée est installé dans l’hôtel de Massilian, un hôtel particulier bâti au XVIIIe siècle qui se situe à l’est du centre historique de Montpellier. Il a pu être ouvert suite à une donation de François-Xavier Fabre faite à la ville en janvier 1825, après une délibération spécifique menée sur ce sujet par le conseil municipal.

Les travaux effectués sous l’impulsion du maire Jules Pagézy s’inspirent des travaux du baron Haussmann à Paris et permirent de créer de larges avenues au sein du centre-ville et de doter la ville de nouveaux bâtiments administratifs. Les travaux restent inachevés mais la ville leur doit la rue Foch, la rue de la Loge, la rue de la République et la rue Maguelone.

En 1880, la ville qui s’étend toujours plus ouvre un réseau de tramway à traction équine. En 1897, la première ligne de tramway électrifié est ouverte. Cependant les lignes, au nombre de 5, seront fermées en 1949 à cause du manque d’entretien dû à la Seconde Guerre Mondiale et à l’avènement de l’automobile.

Avec la construction de son nouveau théâtre, la ville réaménage complètement la place de la Comédie entre 1885 et 1900, créant des immeubles détonnant sur le fond de ville méridionale tels que l’immeuble du scaphandrier de 1898 dont le nom est du à sa rotonde d’angle en ardoise et en zinc en forme de bulbe.

Montpellier – page 5